A Londres, Claser rencontre le capitaine-commandant Henri Bernard, devenu le responsable de la 2ème Section du Ministère de la Défense nationale ainsi que le major Knight, officier de liaison du SOE. Le courant passe entre les trois hommes mais une rencontre ultérieure avec Lepage, de la Sûreté de l’Etat, n’est pas concluante : ce dernier soupçonne Claser de continuer à cultiver l’idée d’une « dictature royale », dont la Légion belge serait l’instrument. La situation est loin d’être éclaircie lorsque Claser quitte Londres le 8 août 1942 pour rejoindre la Belgique. Il emporte dans ses bagages les plans de la constitution d’un « Corps-Franc belge d’Action militaire » pour préparer l’aide active d’un éventuel débarquement allié, annoncé pour le printemps 1943. Sitôt revenu en Belgique via Gibraltar (29 août), Claser s’attelle à cette tâche, sans se rendre compte qu’il est de plus en plus suspect aux yeux du gouvernement belge en exil.
