De la résistance civile…
Fondé à Anderlecht, début 1941, par Camille Tromme, ce mouvement essaime à partir de la région bruxelloise jusque dans les provinces d’Anvers (Malines), du Hainaut (Charleroi, Gosselies) et de Flandre occidentale (Aartrijke, Ploegsteert), finissant même par avoir des contacts dans le nord de la France (Armentières…). Mais le Brabant demeure son vivier de recrutement. Il aurait compté entre 500 et 845 membres selon les sources. L’opposition des « Affranchis » à l’occupant se cantonne longtemps à la « résistance civile » : distribution de tracts, de journaux clandestins, soutien aux réfractaires au travail obligatoire.
A l’engagement armé
Ce n’est qu’à la fin de l’occupation, après l’éloignement de Tromme, (mai 1944), contraint à prendre le maquis, que les « Affranchis » se lient au Mouvement national belge et participent de façon musclée à la libération à Bruxelles ainsi qu’à Charleroi et à Gosselies. Dans la capitale, ils servent même de « brigade de choc » au MNB. Cet engagement leur vaut d’être reconnu par arrêté ministériel comme mouvement de résistance armée en février 1949.
Bibliographie
Archives « Les Affranchis », CegeSoma (Bruxelles/Anderlecht).
Bernard Henri, La Résistance 1940-1945, Bruxelles : La Renaissance du Livre, 1969.
Le livre d’or de la résistance en Belgique, Bruxelles : M.D.N., 1948.
Tanham George K., Contribution à l'histoire de la résistance belge,
1940-1944, Bruxelles : Presses universitaires de Bruxelles, 1971.