La détention illégale d’armes est passible de la peine de mort dès l’invasion du pays par les troupes allemandes. Cependant, l’occupant fait preuve d’une certaine clémence jusqu’au début 1942. Le développement perceptible de la résistance le pousse dès lors à réprimer très sévèrement ce délit.
Le temps d’une relative indulgence
Non désireux de se mettre inutilement à dos une population alors résignée, l’occupant, décide le plus souvent en 1940-1941 de ne pas condamner de manière trop sévère les détenteurs illégaux d’armes. Il a en effet conscience que dans la plupart des cas, il s’agit de négligence ou d’une volonté d’utiliser l’arme incriminée à d’autres fins que de lui nuire.

Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : Verordening betreffende het bezit van wapen in bezet gebied
Puis, une justice implacable

Collection : Journal du Borinage, 9 décembre 1942
Légende d'origine : Non légendée
Légende Web : Avis d’exécution d’Henri Thomas publié dans le Journal du Borinage le 9 décembre 1942. Henri Thomas est condamné par les autorités judiciaires allemandes pour port d’arme le 27 novembre 1942. Il est exécuté le 8 décembre à Mons.
La montée de la violence politique à partir de 1942 le conduit à se montrer de plus en plus intraitable vis-à-vis de tout détenteur illégal d’armes. Si sur le plan théorique, l’occupant est uniquement en charge des infractions nuisant à ces intérêts, il a peu à peu tendance à s’accaparer tous les dossiers de délits avec armes ; et ce, au détriment de la justice belge. Les suspects sont régulièrement exécutés, soit à la suite d’une condamnation à mort, soit comme otage. Beaucoup d’entre eux sont des résistants, mais certains sont des criminels de droit commun, parfois de simples braconniers.
Bibliographie
Roden, Dimitri. “"In Naam van Het Duitse Volk!” Het Duitse Krijgsgerecht En de Openbare Orde in Bezet België (1940-1944).” Ph.D. Thesis, Universiteit Gent, 2015.