C’est dans un contexte difficile que se déroulent les élections législatives du 2 avril 1939. La Tchécoslovaquie vient d’être victime de la politique agressive de l’Allemagne nazie. Pendant ce temps, la Belgique se débat autour de la nomination d’un ancien incivique à l’Académie flamande de médecine. Les tensions sont telles qu’il n’y a plus d’autre issue que des élections anticipées…
Rééquilibrage ?
La campagne est violente. La famille libérale s’affiche résolument tricolore, et tous les partis reprennent le slogan : «Rex=Berlin». Le 2 avril, les libéraux font figure de grands vainqueurs, passant de 23 à 33 sièges à la Chambre. Les socialistes perdent six sièges. Les grands vaincus sont les rexistes: ils dégringolent de 21 à…4 sièges. Les Catholiques, eux, récupèrent 10 des mandats perdus en 1936, et se retrouvent avec 73 sièges. Les nationalistes-flamands progressent un peu, de 16 à 17 mandats et les communistes connaissent un statu-quo avec 9 députés. Il y a deux élus ‘indépendants’.
RÉSULTAT DES ÉLECTIONS DE 1939 (CHAMBRE)
Un bilan en demi-teinte…
Si Rex a reculé, le Vlaams Nationaal Verbond (VNV) s’est maintenu, prouvant un réel enracinement dans le paysage politique flamand.

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Légende d'origine : [1/5/1938]
Bibliographie
Gérard-Libois, Jules. “Rex 1936-1940 : Flux, Reflux, Tensions et Dislocations.” CRISP, no. 1226 (1989).
Höjer, Carl-Hendrik. Le Régime Parlementaire Belge de 1918 à 1940. Bruxelles: CRISP, 1969.