Parti nationaliste flamand fondé en 1933. C'est l'organisation collaborationniste la plus importante en Flandre. Après la Seconde Guerre mondiale, il est frappé d'interdiction en tant qu'organisation incivique.
Contre la Belgique et pour l'Ordre nouveau
Le VNV est fondé par Staf De Clerq, homme politique nationaliste flamand. Inspiré par le fascisme international, le VNV aspire à créer un gouvernement antidémocratique et à faire disparaître l'état belge pour créer le Dietsland (Etat thiois) – l'union de la Flandre et des Pays-Bas. Au sein de la direction du parti, on retrouve deux tendances : une aile fasciste et une aile modérée. Juste avant la guerre, le parti compte 25 000 membres et environ 185 000 électeurs (12,5 pour cent en Flandre).
Déjà avant l'Occupation, De Clercq entretient des contact avec les services secrets allemands. Il s'affiche de plus en plus comme un chef autoritaire qui aime décider seul.

Collection : Sipho
Droits d'auteur : CegeSoma
Légende d'origine : Vlaanderen tegen het bolsjevisme. De leider van het VNV Staf De Clercq tijdens zijn redevoering op 22/2/1942. [Frei gegeben durch zensur]
Collaboration tous azimuts
Le VNV se met immédiatement à collaborer. Après avoir renoncé temporairement à son programme thiois et reconnu Hitler comme chef suprême, il devient le partenaire privilégié de l'administration militaire allemande. Fort du soutien de l'occupant, le VNV s'accapare de nombreux postes de direction, allant de secrétaires généraux à bourgmestres. Ses membres font partie des formations paramilitaires qui épaulent l'occupant. Dès avril 1941, il recrute des soldats pour le Troisième Reich; dans la plupart des cas ils sont engagés sur le front de l'Est.
Mise à l'écart politique dans le Reichsgau de Flandre
Dès sa constitution, le VNV subit la concurrence politique du mouvement grand-allemand. Celui-ci a le soutien de la SS allemande et Hitler en personne, notamment lorsqu’il donne l'ordre en juillet 1944 d'annexer la Flandre comme Reichsgau à l'Allemagne. Cela signifie la fin politique du VNV. Le Flamand moyen considère le parti comme un instrument de l'occupant et les membres du VNV deviennent une cible prioritaire pour les résistants.

Collection : Belgapress
Droits d'auteur : CegeSoma
Légende d'origine : De Leider schrijdt in gezelschap van de Kdt. generaal der D.M., het erefront af zijner soldaten.
Châtiment et expiation
Dans l'après-guerre, les dirigeants du VNV sont poursuivis pénalement pour faits de collaboration. Les membres ordinaires perdent leurs droits civiques. Toutefois, bon nombre d’entre eux seront à nouveau politiquement actifs dans les organisations nationalistes flamandes. Hendrik Elias, qui succède à De Clerq après son décès le 22 octobre 1942 , est condamné à mort. La peine est commuée en travaux forcés à perpétuité.

Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : Non légendée

Collection : Belgapress
Droits d'auteur : CegeSoma
Légende d'origine : Célébration du 11 juillet à Anvers. Arrivée de soldats de la Légion sous les acclamations.

Collection : Belgapress
Droits d'auteur : CegeSoma
Légende d'origine : Werbestelle der Waffen-SS te Brussel, Ad. Maxlaan 123.

Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : Non légendée

Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : V.N.V.-vergadering in het Sportpaleis te Brussel (14/3/1943).
Bibliographie
De Wever, Bruno. Greep Naar de Macht: Vlaams-Nationalisme En Nieuwe Orde: Het VNV, 1933-1945. Tielt - Gent: Lannoo - Perspectief, 1994.