Une percée spectaculaire
Le parti rexiste est le plus important des mouvements de la droite autoritaire à avoir émergé en Belgique durant les années trente. Contrairement au Vlaams Nationaal Verbond (VNV), sa base idéologique est claire, s’enracinant dans le ressentiment anti-démocratique d’une génération de jeunes militants catholiques, dont la plupart ont étudié à l’Université de Louvain. S’étant assuré une base électorale solide – atteignant presque 12 pourcent de l’électorat en 1936 –, il a su attirer de nombreux autres soutiens, tout en conservant ses racines dans l’électorat catholique du sud de la Belgique. Dirigé dès le départ par Léon Degrelle, le parti devient un point de ralliement pour ceux qui rejettent la structure parlementaire multipartite de la Belgique, et plus spécialement sa classe politique.

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La chute

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Après sa percée électorale initiale, le parti peine à garder le rythme. L’échec de Degrelle dans sa tentative de battre Paul Van Zeeland lors d’une élection partielle qu’il avait provoquée en avril 1937, et les évolutions du mouvement qui se rapproche de l’Ordre nouveau en Europe, vont entraîner un recul significatif.
La guerre
En mai 1940, le parti n’est plus qu’une coquille vide mais les événements de l’été donnent aux rexistes l’espoir de devenir une force politique influente appelant à une Belgique reconstituée au sein d’une Europe allemande. Durant l’hiver 1940–1941, le mouvement sollicite un soutien auprès des Allemands. En même temps, il cherche à former des alliances avec d’autres individus et groupes germanophiles en Belgique mais il ne réussit pas à obtenir l’aval de l’administration militaire allemande de Bruxelles.

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Jean Vermeire, Rexiste, membre de la Légion Wallonie : « {chez Rex} on trouvait aussi bien des ouvriers, que des bourgeois, que des officiers » (Jours de guerre, 25/01/1991, RTBF)
Radicalisation et défaite
En réaction, Degrelle radicalise sa rhétorique pour tenter d’atteindre les dirigeants du Troisième Reich à Berlin, allant jusqu’à créer, en 1941, la Légion Wallonie, destinée à combattre sur le front de l’Est. Le seul résultat sera de marginaliser davantage le mouvement rexiste en Belgique même. Ses membres sont de moins en moins nombreux et sa presse voit son impact sur l’opinion publique diminuer sans cesse. Pourtant, depuis 1942, des militants rexistes sont placés dans de nombreuses institutions locales en Belgique francophone. Ils constituent une minorité prise au piège, qui devient la cible d’attaques violentes de la part de la Résistance.
Dans les faits, Rex s’autodétruit. En 1944, les derniers militants prennent le chemin de l’exil avec les forces allemandes en retraite, en direction du Troisième Reich. C’est l’heure de la défaite et, pour nombre de rexistes, l’annonce de poursuites judiciaires.

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