Une chronologie un peu floue
Même si son concepteur - Joseph Joset (1907-1977) - en fait remonter les origines à « août 1940 », le Service « D » s’est surtout manifesté à partir de 1941 dans la région liégeoise, avant d’essaimer dans le sud du pays et à Bruxelles. Bien que rattaché à la mouvance de la résistance armée, il s’est plutôt profilé dans le domaine de la « résistance civile » (aide aux illégaux, fabrication de faux papiers,…). Par ailleurs, il s’est également attaché à la quête de renseignements pour« Zéro ». Son plus beau titre de gloire est d’avoir procédé au dépistage et à l’interception de quelque 14.000 lettres de dénonciation destinées aux officines allemandes (Sipo-SD ou Werbestelle).

Légende d'origine : Non légendée
Des milliers de patriotes et réfractaires épargnés
Sur les quelque 2000 agents du Service « D », un peu plus de 300 – des membres du personnel des postes ‑ se sont attelés à cette tâche d’interception sous la direction d’Albert Nivette, sauvant ainsi plusieurs milliers de patriotes ou de réfractaires au travail obligatoire (4000 ?) de la déportation.
Bibliographie
Balace Francis, « Aspects de la résistance en province de Liège », in : Libération. Nos libertés retrouvées. La mémoire, Liège : Province de Liège, 1994, p. 75-101.
Dujardin Jean, « Le Service « D » et l’aide aux illégaux », in : Cahiers d’Histoire de la Seconde Guerre mondiale, n°3,octobre 1974, p. 9-47.