Edgard Delvo (1905-1999) prend la tête, en 1942, de l'Union des Travailleurs, Manuels et Intellectuels (UTMI). Il va l’orienter dans un sens national-socialiste.
Dans le cadre de l'opération d'élargissement du Vlaams Nationaal Verbond (VNV), Edgard Delvo passe du Parti Ouvrier Belge(POB) au VNV en juillet 1940. Il occupe au POB une fonction de cadre et est l'un des partisans de Henri De Man. Au VNV, il est successivement chef du service de formation et du service de propagande.
À partir de juin 1941, Delvo siège dans l’administration de l'UTMI. Les Allemands le nomment chef de l’organisation en mars 1942. Désormais, l'Union fonctionne totalement selon le ‘‘principe du chef’’ (Führerprinzip). Delvo en fait une organisation national-socialiste qui opte pour la collaboration. Il passe ensuite à la Duits-Vlaamse Arbeidsgemeenschap (DeVlag) (il était déjà favorable, auparavant, à la collaboration avec la SS). Delvo ne réussit pas à freiner la chute du nombre d'adhérents au syndicat unique.
Après la Libération, Delvo fait partie de la Gouvernement flamand en exil en Allemagne. Il est condamné à mort par la justice militaire, mais ne séjournera jamais en prison. Il reste en Allemagne, perd sa nationalité belge et peut revenir en Belgique en 1974.
Bibliographie
De Wever, Bruno. “Edgar Delvo, 1905-1999.” Wetenschappelijke Tijdingen over de Geschiedenis van de Vlaamse Beweging 64, no. 1 (2005): 50–56.
Van Campenhout, Frans. “Delvo, Edgard: Socialist En Demanist, Vlaams-Nationalist.” Nationaal Biografisch Woordenboek. Brussel: Paleis der Academieën, 2007.
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