Les prisonniers de guerre, une communauté oubliée?
Durant la campagne des 18 jours, quelque 50.000 soldats belges sont capturés par la Wehrmacht. Du fait de la « capitulation sans conditions » de l’armée belge, ce sont – en théorie – tous les membres du corps militaire national qui sont considérés comme « prisonniers de guerre », nonobstant les termes parfois ambigus de l’acte de capitulation. Cette disposition concerne dès lors aussi la garnison encerclée du fort de Tancrémont – qui ne hissera le drapeau blanc que le 29 mai – voire même les éléments de l’armée repliés dans le Midi, une fois la France vaincue. En d’autres termes, il s’agit d’une masse théorique d’environ 700.000 hommes – soldats et officiers – qui risque d’échouer outre-Rhin, dans les Stalags (« Mannschaft StammLager ») et les Oflags (« OffizierLager »), termes rendus familiers depuis belle lurette par le cinéma et la littérature.
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