Monument élevé à Dixmude à la mémoire des soldats flamingants tombés lors de la Première Guerre mondiale. Symbole de l'émancipation flamande. Lieu où se déroulent les pèlerinages de l'Yser.
Construction et histoire d'avant-guerre
La tour de l'Yser est construite à la fin des années vingt comme lieu de commémoration. À son pied se tiennent chaque année des pèlerinages qui revendiquent l'autonomie flamande et mettent en garde contre le risque de guerre. On y exige aussi une amnistie pour les activistes. Dans les années trente, ces pèlerinages passent sous la coupe d'un parti antibelge et d'extrême droite, le Vlaams Nationaal Verbond (VNV).

Collection : Sipho
Droits d'auteur : CegeSoma
Légende d'origine : De XXIIIe IJzerbedevaart - 23 augustus 1942. Leden van de NSJV aan de voet van de IJzertoren. [24/8/1942] [Frei gegeben durch zensur]
Les pèlerinages pendant la guerre

Collection : Sipho
Droits d'auteur : CegeSoma
Légende d'origine : "De 23ste IJzerbedevaart te Diksmuide op 23 augustus 1942. De grafstenen worden in de grafkelder van de toren ingebracht. Een onderofficier van een Propagandakompanie (links) filmt het gebeuren. Le 23me Pèlerinage de l'Yser à Dixmuide le 23 aôut 1942. La rentrée des Pierres Tombales dans la Crypte de la Tour. [Frei gegeben durch zensur]"
En 1940, Frans Daels - le président du comité qui gère la tour de l'Yser et organise les pèlerinages - accède à la direction du VNV. Il s'engage également en faveur du recrutement de soldats pour le front de l'Est. C'est un de ces combattants du front de l'Est qui prend la parole en 1943, lors d'un pèlerinage qui se tient en cercle restreint.
Destruction et reconstruction
Le 16 mars 1946, la tour de l'Yser est dynamitée par des membres de la résistance, restés inconnus à ce jour. L'indignation que cet acte suscite dans les milieux flamingants donne un nouvel élan aux pèlerinages. Très vite, ceux-ci baignent à nouveau dans un climat antibelge et, à partir des années cinquante, on y réclame de plus en plus souvent d'amnistier les collaborateurs. Des organisations d'anciens résistants essaient de transformer le site de la tour de l'Yser en un symbole de la réconciliation belgo-flamande, mais en vain. Une nouvelle tour est édifiée et est inaugurée en 1965.

Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : Non légendé
Lieu de lutte et mémorial
Les pèlerinages deviennent l'une des principales manifestations du mouvement flamand, rassemblant dans leurs meilleures années (les années septante) plusieurs dizaines de milliers de participants. En 1986, le Vlaamse Raad - sous l'impulsion du Christelijke Volkspartij (CVP) et de la Volksunie - reconnaît la tour de l'Yser comme 'Mémorial de l’Émancipation flamande'. À mesure que la Flandre gagne en autonomie suite aux réformes de l’État, les pèlerinages perdent de leur sens et attirent de moins en moins de monde. Le comité du pèlerinage s'efforce de contrer l'influence grandissante du Vlaams Blok/Vlaams Belang, un parti d'extrême droite, en prônant la tolérance et en présentant, en 2000, des excuses pour la collaboration nationaliste flamande pendant la Seconde Guerre mondiale.

Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : Dit is het herdenkingsteken van de bedevaarders. Het wordt verkocht ten bate van het propagandafonds en dient om de inrichtingskosten te dekken. Het geeft recht tot toegang op de grond van Heldenhulde.

Collection : Sipho
Droits d'auteur : CegeSoma
Légende d'origine : De XXIIIe IJzerbedevaart te Diksmuide op 23 augustus 1942. Steen geplaatst voor het kruisbeeld in de crypte van de toren. Leden van de NSJV en de Zwarte Brigade als erewacht bij het Kruis van Nieuwpoort. [Frei gegeben durch zensur]

Institution : CegeSoma
Collection : Spronk
Droits d'auteur : Spronk
Légende d'origine : Non légendée
Bibliographie
Beck, A. « IJzerbedevaarten ». In Nieuwe Encyclopedie van de Vlaamse Beweging, 1503‑17. Tielt: Lannoo, 1998.
De Wever, Bruno. « Diksmuide: de IJzertoren. Strijd om de helden van de Oorlog ». In België: een parcours van herinnering. 2: Plaatsen van tweedracht, crisis en nostalgie, édité par Johan Tollebeek, Geert Buelens, Gita Deneckere, Chantal Kesteloot, et Sophie De Schaepdrijver, 61‑71. Amsterdam: Bakker, 2008.
Seberechts, Frank. « ‘Slechts de graven maken een land tot vaderland’. Van Heldenhulde tot IJzertoren: een stenen hulde aan de Vlaamse IJzersoldaten ». In Duurzamer dan graniet : over monumenten en Vlaamse Beweging, par Frank Seberechts, 123‑54. Tielt: Lannoo, 2003.