Hendrik Elias (1902-1973) est un historien et homme politique nationaliste flamand. Deuxième chef du Vlaams Nationaal Verbond (VNV). Condamné à mort pour collaboration.
De l'université à la politique
Elias passe à côté d'une carrière académique en tant qu'historien en raison de ses activités politiques antibelges. Au début des années trente, il devient avocat et est élu à la Chambre sur une liste nationaliste flamande pour l'arrondissement de Gand-Eeklo. Il adhère au VNV en 1933, et en devient le principal dirigeant après Staf De Clercq. Il écrit le texte des programmes du parti et appartient, dans le conseil de guidance (Raad van Leiding), à l'aile qui souhaite la création d'un État flamand autonome et autoritaire dans une confédération belge.
Bourgmestre et chef du VNV
Elias se rallie à la politique radicale de Staf De Clercq qui entraîne le VNV à collaborer avec l'occupant. Il fait un pas en arrière au sein du parti en acceptant en décembre 1940 de devenir, sous l'autorité de l'occupant allemand, commissaire-bourgmestre de la ville de Gand. Lorsque De Clercq décède le 22 octobre 1942, il devient le deuxième chef du VNV. Il rompt avec la fraction collaborationniste pangermanique, tout en poursuivant la politique de collaboration de son prédécesseur.
Historien en prison
En 1947, Elias est condamné à mort pour collaboration mais est gracié en 1951. Tout en purgeant sa peine d'emprisonnement à perpétuité, il écrit des ouvrages de référence sur l'histoire du mouvement flamand. Il conseille également Frans Van der Elst, l'un des fondateurs de la Volksunie, qui était son avocat.
Lors de manifestations en faveur de l'amnistie, les participants demandent sa libération. Il est libéré anticipativement en 1959. Dix années plus tard, il se voit décerner le Prix des Provinces flamandes pour ses travaux historiques, malgré les protestations d’organisations d'anciens résistants.
Bibliographie
Verstraete, Pieter Jan. Hendrik Jozef Elias. Biografie. Kortrijk: Pieter Jan Verstraete, 2005.