J(oz)ef François (1901-1996) était un militant nationaliste flamand, chef de la milice du Verbond van Dietsche Nationaal-Solidaristen (Verdinaso), combattant sur le front de l'Est et chef de l'Algemene SS-Vlaanderen.
Du nationalisme flamand au fascisme thiois
Dans les années vingt, François est actif en tant que militant nationaliste flamand à Gand et en Flandre orientale. En 1931, il adhère au Verdinaso où il est porté en 1934 à la tête du Dietse Militantenorde (DMO). Il appartient à l'aile fasciste thioise qui accepte difficilement la reconnaissance de l’État belge par le Verdinaso.
VNV et SS flamands
Après la mort de son chef Joris Van Severen, le Verdinaso entre en crise et est mis sous pression par l'occupant pour s'intégrer au Vlaams Nationaal Verbond (VNV). Jef François devient, en mai 1941, chef adjoint de la Milice thioise/Brigade noire (Dietse Militie/Zwarte Brigade), la milice fusionnée du Verdinaso, du VNV et de Rex-Vlaanderen. En août 1941, il part sur le front de l'Est avec la Légion Flamande (Vlaams Legioen) jusqu'au moment où il accède, en septembre 1942, à la direction de l'Algemene SS-Vlaanderen. En 1944, il part à nouveau pour le front de l'Est en tant qu'officier dans la Waffen-SS.
Répression ?
Après la guerre, il est condamné à mort. En 1950, sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité et il est libéré anticipativement en 1952. Il reste actif, jusqu'à son décès, dans des organisations d'extrême-droite et dans le Fonds Saint-Martin (Sint-Maartensfonds) et l’organisation Hertog Jan van Brabant, deux organisations d'anciens combattants sur le front de l'Est.
Bibliographie
Creve, Jan. “Jef François.” In Nieuwe Encyclopedie van de Vlaamse Beweging, 1171–73. Tielt: Lannoo, 1998.