Archevêque de Malines de 1926 à 1961, le cardinal Van Roey (1874-1961) est, sous l’Occupation, le chef incontesté de l’Eglise de Belgique. Soucieux de préserver l’institution, il s’oppose radicalement aux partis de la collaboration en raison de leur volonté de s’accaparer les œuvres et les institutions profanes liées au monde catholique.
Pour Van Roey, attaché à l’unité du pays, hors de question de négocier avec un parti nationaliste flamand comme le Vlaams Nationaal Verbond (VNV). Son attitude est différente par rapport à Rex. Le Cardinal reçoit Léon Degrelle en septembre 1940. Il espère que ce mouvement, en partie issu de l’Action Catholique, contribuera à la préservation de l’Eglise. Mais Rex n’est disposé qu’à autoriser le libre exercice du culte et de la prédication, ce qui est inacceptable pour Van Roey. Dès décembre 1940, les ponts sont définitivement rompus. En juillet 1941 et mars 1942, le Cardinal fera d’ailleurs publiquement comprendre que l’adhésion aux mouvements de collaboration est gravement illicite pour les catholiques.
Dantoing, Alain. La “Collaboration” Du Cardinal : L’Eglise de Belgique Dans La Guerre 40. Bruxelles: De Boeck, 1991.
Gevers, Lieve. “Hoogtepunt En Einde van Een Tijdperk. Het Aartsbisdom Onder Kardinaal Van Roey (1926-1961).” In Het Aartsbisdom Mechelen-Brussel : 450 Jaar Geschiedenis, 173–253. Antwerpen: Halewijn, 2009.
