Avant l'occupation allemande, le communisme est l'ennemi commun de tous les partis et groupes conservateurs et de droite en Belgique ; sous l'Occupation, on retrouve un sentiment anticommuniste parmi les collaborateurs mais aussi chez les résistants.
Depuis sa naissance, le communisme est l'‘ennemi intérieur’ des milieux dirigeants conservateurs et de l’Église. En cause :son programme révolutionnaire, qui tend à l'égalitarisme et prône la solidarité internationale des travailleurs. Ces milieux mettent sur pied des organisations et des réseaux anticommunistes, qui dressent des fiches de communistes belges. Bien souvent, ces organisations transmettent les informations dont elles disposent aux services officiels de sûreté. Les milieux anticommunistes surestiment l'influence réelle du communisme belge : ils possèdent à peine neuf sièges au parlement en 1936 et comptent un peu moins de 10.000 membres en 1938-1939.
Anticommunisme et collaboration
Les mouvements fascistes et d'extrême-droite sont évidemment hostiles au communisme pour des raisons idéologiques. Le Vlaams Nationaal Verbond (VNV) et Rex, deux partis engagés dans la collaboration, recrutent des volontaires pour aller se battre sur le front de l'Est, avec les armées allemandes, contre le communisme international. Pour ce faire, ils brandissent l'épouvantail du 'péril communiste', qui constituerait une menace pour 'notre peuple'.

Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : Non légendée
Anticommunisme et résistance

Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : Non légendée
Des tendances anticommunistes existent même dans certaines organisations de résistance. C'est surtout le cas pour la Légion belge, la future Armée secrète, dont les chefs – des militaires – surveillent de près les communistes.
Contribution à la guerre et reconnaissance
À mesure que la guerre avance, on commence à reconnaitre la contribution à la guerre de l'Union soviétique et l'anticommunisme passe quelque peu au second plan. Les contacts entre les organisations de résistants et le gouvernement belge en exil aboutissent en 1943 à la reconnaissance du parti communiste comme organisation 'nationale', susceptible de participer éventuellement à un gouvernement après les hostilités. Cette reconnaissance persiste au début de la période d'après-guerre. Mais le début de la Guerre froide (1947) attise à nouveau, plus que jamais, l'anticommunisme.

Droits d'auteur : CegeSoma
Légende d'origine : Non légendée

Collection : Sipho
Droits d'auteur : CegeSoma
Légende d'origine : Non légendée

Droits d'auteur : CegeSoma
Légende d'origine : [photo Alexis]

Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : "*(front jan '43) *(brieven schrijven te front jan '43) *(SS-PR., Lode Haesaerts te ...) (winter '43) "