Service public administratif belge créé en août 1940 afin de fixer les prix et salaires, dirigé par Paul Beeckman (Vlaams Nationaal Verbond, VNV). Il s'agit là d'un exemple important de la politique de réformes corporatistes menée en Belgique occupée, et de l'instauration d'un ordre nouveau sur le modèle allemand.
L'occupant met un terme au libéralisme économique. Il bloque les prix et salaires, qui ne peuvent être adaptés que sur autorisation des pouvoirs publics. Le Commissariat aux Prix et aux Salaires est chargé de la surveillance des prix, mais ce sont les Allemands qui prennent les décisions finales.
La politique salariale, qui est aux mains avant 1940 de comités paritaires composés de représentants des syndicats et des employeurs, relève également des attributions du Commissariat. Leo Wouters (VNV), délégué général à la réglementation du travail depuis 1941, fixe les salaires après avis des comités d'experts sociaux.
En pratique, le Commissariat ne parvient pas à garder les prix sous contrôle. L'inflation dérape totalement, les salaires ne suivent pas la hausse des prix et n'augmentent que grâce aux actions des travailleurs. En outre, les employeurs boycottent la politique salariale du Commissariat.
Bibliographie
Scholliers, Peter. “De Georganiseerde Verarming: Prijzen, Lonen En Koopkracht Tijdens de Bezetting.” In 1940-1945: Het Dagelijkse Leven in België: Tentoonstelling, Brussel, ASLK-Galerij, 21 December 1984 - 3 Maart 1985, 108–19. Brussel: ASLK, 1984.
Scholliers, Peter. “L’appauvrissement Organisé : Les Prix, Les Salaires et Le Pouvoir d’achat Sous l’occupation.” In 1940-1945 : La Vie Quotidienne En Belgique : Exposition, Bruxelles, Galerie CGER, 21 Décembre 1984 - 3 Mars 1985, 108–19. Bruxelles: CGER, 1984.
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