La vengeance est une façon de trancher les conflits. Elle permet à l'une des parties de venger ce qu'elle ressent comme une injustice. Pour ceux qui la mettent à exécution, la vengeance est synonyme de justice - en ce sens qu'ils croient, par leur action, être quittes envers leur adversaire.
La soif de vengeance
La vengeance est une clef importante pour comprendre les violences commises par et contre les collaborateurs. La confrontation avec le régime répressif de l'occupant et de ses collaborateurs renforce, dans les premières années d'Occupation, la soif de vengeance.
Les partisans armés
Cela conduit, dans les deux premières années d'Occupation, à des affrontements publics et à des reproches muets adressés aux collaborateurs; à partir du printemps 1942, la résistance armée occupe le devant de la scène. Un va-et-vient d'assassinats politiques s'enclenche. Harcelé par la répression allemande, le parti communiste (PC) engage, après l'invasion allemande en Union soviétique, une lutte acharnée contre l'occupant. À partir de la fin 1941, on forme des noyaux armés que l'on baptise, suivant en cela l'exemple de l'Union soviétique et de la Yougoslavie, des 'partisans'.
Une guerre civile à échelle réduite
Début 1942, il s'agit encore de liquidations isolées de délateurs qui mettent en danger la sécurité de résistants ; mais à partir d'avril débute une véritable campagne de terreur dirigée contre les collaborateurs. L'objectif n'est pas seulement de combattre la collaboration, mais aussi d'inciter la population à passer à la résistance en provoquant une spirale d'attentats et de représailles. L'occupant et collaborateurs réagissent en procédant à des exactions de grande ampleur. À l'été de 1944, c'est une guerre civile à échelle réduite qui fait rage dans certaines parties du pays.
Après la Libération ...
Après la Libération s'en suivent des actes de représailles contre les collaborateurs. Le tout a des airs de justice populaire : des citoyens se font justice eux-mêmes pour présenter l'addition aux collaborateurs.