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Sabotage - justice allemande

Thème - Justice

Auteur : Maerten Fabrice (Institution : CegeSoma)

L’occupant considère toute dégradation de matériel ou de bien susceptible de nuire à ses intérêts comme un acte de sabotage. Dès le départ, il prévoit la peine de mort pour ce délit. Cependant, il n’applique régulièrement cette sentence qu’à partir de 1942, époque où cette forme de résistance se développe.

Des actes d’abord isolés

Dès l’été 1940, des câbles téléphoniques sont sectionnés. Devant la difficulté de retrouver les auteurs de ces faits, l’occupant décide de prendre des sanctions collectives : amendes pour les communes, renvoi en Allemagne de prisonniers de guerre, internement temporaire des hommes valides, couvre-feu précoce, garde des installations militaires par des civils belges.

Lorsque les auteurs sont démasqués, les peines ne sont pas trop sévères. En effet, l’occupant a conscience que ces actes ne sont pas l’œuvre d’une résistance organisée.  Dans les mois suivant l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne, la situation reste relativement calme et l’administration militaire maintient une certaine modération.

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Institution : CegeSoma
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Une amplification du phénomène durement sanctionnée

Créée à l’automne 1941 par les communistes, les Partisans se lancent peu à peu dans une campagne de sabotage de l’appareil de production et des moyens de communication au service de la machine de guerre allemande. La population est quelque peu réticente face  à ces actes jugés peu utiles à la résolution du conflit et durement réprouvés par l’occupant. De ce fait, les auteurs sont peu nombreux, ce qui limite l’ampleur et l’efficacité de ces actions.

L’espoir d’une libération prochaine change la donne à partir de la fin de l’été 1943. Plus nombreux, les Partisans sont rejoints dans cette forme de lutte par des membres d’autres structures clandestines, comme le Groupe G.  Les attaques contre le réseau électrique et les voies de communication se multiplient et gênent fortement l’occupant. Le débarquement de Normandie et l’entrée en scène du principal mouvement paramilitaire, l’Armée secrète, entraînent à l’été 1944 une nouvelle explosion des sabotages. Malgré une répression accrue et de plus en plus expéditive, l’occupant est incapable de la contenir.

Bibliographie

Laplasse, Jan, and Karolien Steen. “Het Verzet Gewogen: Een Kwantitatieve Analyse van Politieke Aanslagen En Sabotages in België, 1940-1944.” Cahiers d’Histoire Du Temps Present, no. 15 (2005): 227–60.

Roden, Dimitri. “"In Naam van Het Duitse Volk!” Het Duitse Krijgsgerecht En de Openbare Orde in Bezet België (1940-1944).” Ph.D. Thesis, Universiteit Gent, 2015.


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Pour citer cette page
Sabotage - justice allemande
Auteur : Maerten Fabrice (Institution : CegeSoma)
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