La distinction entre Wehrmachtsangehörige et Wehrmachtsgefolge est le résultat de la forte militarisation de la société national-socialiste.
Pour l'occupant, les Wehrmachtsangehörige sont tous les militaires ou civils mobilisés qui servent dans les rangs des forces armées allemandes (Wehrmacht). Ils ont juré fidélité au Führer, relèvent des dispositions du droit pénal allemand et portent l'uniforme des forces terrestres, navales ou aériennes allemandes.
Par contre, les organisations et formations qui ne font pas partie de la Wehrmacht tout en travaillant en étroite collaboration avec elle, sont constituées de Wehrmachtsgefolge. Parmi ces organisations, qui choisissent souvent d'emboîter le pas de la Wehrmacht et relèvent donc des dispositions du droit pénal allemand, on retrouve le Reichsarbeitsdienst (Service du travail), le Nationalsozialistisches Kraftfahrkorps (NSKK – Corps de transport) ou la Deutsches Rote Kreuz (Croix-Rouge allemande). Dans la Belgique occupée, le personnel des organisations (para)militaires comme la Vlaamse Fabriekswacht, la Vlaamse Wacht et les Gardes wallonnes font partie des Wehrmachtsgefolge avant leur intégration dans la Wehrmacht.
Roden, Dimitri. « "In naam van het Duitse volk!” Het Duitse krijgsgerecht en de openbare orde in bezet België (1940-1944) ». Ph.D. Thesis, Universiteit Gent, 2015.
Roden, Dimitri. « Van aanhouding tot strafuitvoering. De werking van het Duitse gerechtelijke apparaat in bezet België en Noord‑Frankrijk (1940-1944) ». Cahiers d’Histoire du Temps Présent/Bijdragen tot de Eigentijdse Geschiedenis 22 (2010): 113‑60.