En novembre 1941, Rex met sur pied ses premières unités de Gardes wallonnes. Ces troupes, intégrées à la Wehrmacht, opèrent uniquement en Belgique et dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais.
Les Gardes wallonnes ont pour tâche la surveillance de sites stratégiques tels que les terrains d’aviation, les ponts et les lignes de chemin de fer. Cependant, au fil de la guerre, leur activité s’étend à la répression du marché noir et à l’assistance de la Feldgendarmerie dans la recherche des réfractaires au travail obligatoire et des auteurs d’actes de sabotage. Ses recrues portent un uniforme bleu foncé, vêtements de l’armée belge reteints. Plus tard, lorsqu’elles seront mêlées aux opérations de la Wehrmacht, elles endosseront la tenue feldgrau.
À ses débuts, le recrutement se fait essentiellement parmi les anciens combattants et les membres des Formations de Combat de Rex. Le relatif succès des premiers recrutements tient en majeure partie au fait que le salaire est intéressant, que le service se fait en Belgique et qu’il assure une sécurité de l’emploi. Les conditions d’engagement seront aussi assouplies à plusieurs reprises. Au fil du temps, les nouveaux venus s’engageront par intérêt, par facilité, par nécessité ou pour se soustraire au travail obligatoire, abaissant la moralité de ce corps. La violence devient endémique à cette formation, ruinant sa réputation vis-à-vis des autres organismes pro-allemands. Certaines unités de Gardes wallonnes se transformeront en brigades policières à la solde de l’ennemi.
Bibliographie
Conway, Martin, Marc Efratas, Alain Dantoing, and José Gotovitch. Degrelle : Les Années de Collaboration : 1940-1944 : Le Rexisme de Guerre. Ottignies: Quorum, 1994.
Plisnier, Flore. Ils Ont Pris Les Armes Pour Hitler. Bruxelles: Pire, 2008.
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