Jean Vermeire (1918-2009) est journaliste au XXe siècle. Il est également caricaturiste au Pays Réel magazine mais quitte l’équipe en 1936 lorsque Léon Degrelle rompt avec le Parti catholique. Néanmoins, il réintègre ce périodique en 1940 où il tient la ‘Chronique des tribunaux’. Par la suite, il devient correspondant auprès de la Légion Wallonie dont il intègre les rangs en tant que lieutenant. En janvier 1942, il revient en Belgique afin de lancer une campagne de recrutement et de propagande en faveur de cette unité.
Un ambassadeur à Berlin
En 1943, Jean Vermeire se rapproche de Léon Degrelle et devient son ambassadeur personnel à Berlin. Il œuvre à consolider l’alliance du leader de Rex avec les autorités SS. En janvier 1944, Léon Degrelle le désigne délégué général de la Deutsch-Wallonische Arbeitsgemeinschaft (DEWAG). Cet organisme est, entre autres, chargé des soins et de l’assistance des travailleurs wallons en Allemagne. Cette nomination vise, avant tout, à lancer une propagande en faveur du recrutement auprès des ouvriers wallons du Reich pour la Légion Wallonie alors passée sous le giron de la SS.
La nostalgie de la Légion
La fin de la guerre n’a pas signifié pour Jean Vermeire la fin de l’aventure légionnaire. Il est notamment à la base de la mise sur pied de l’Asbl Les Bourguignons. Constituée en 1978, elle regroupe les anciens combattants wallons du front de l’Est.
Bibliographie
Conway, Martin, Marc Efratas, Alain Dantoing, and José Gotovitch. Degrelle : Les Années de Collaboration : 1940-1944 : Le Rexisme de Guerre. Ottignies: Quorum, 1994.
De Bruyne, Eddy. Encyclopédie de l’Occupation, de la Collaboration et de l’Ordre nouveau en Belgique francophone (1940-1945). La-Roche-en-Ardenne: Cercle d’histoire et d’archéologie Segnia, 2016.