Un avocat liégeois
Antoine Delfosse (1895-1980), homme politique catholique, est le seul ministre présent en 1940 en Belgique occupée. En juin 1940, il se rend en France pour aller rechercher le personnel et le matériel de la radio belge. Actif dans la résistance, Delfosse s'enfuit à Londres dans le courant de l'année 1942. Il y reçoit les portefeuilles de la Justice, de l'Information nationale et de la Propagande dans le gouvernement en exil.

Institution : CegeSoma
Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : Non légendée
Son influence à Londres

Droits d'auteur : Droits Réservés
Légende d'origine : "Belgian Government exhibition opened at Harrods by Mr Brendan Brackan, minister of Information. M. Antoine Delfosse, Belgian minister of Justice and Information surrounded by the membres of the Belgian Government speaking at the opening ceremony."
Delfosse n'a aucune influence sur l'arrêté-loi du 17 décembre 1942 qui étend et aggrave les peines prévues pour faits de collaboration avec l'ennemi. Par contre, il contribue activement à la rédaction de l'arrêté-loi du 6 mai 1944. Ce dernier met en place la déchéance des droits civils et politiques pour délits de collaboration.
Les commissions consultatives
La principale réalisation politique de Delfosse après-guerre est l'instauration de commissions consultatives. Mises en place en septembre 1944, ces organes sont responsables du traitement de l'internement administratif de citoyens soupçonnés, à tort ou à raison, d'avoir eu des liens avec l'occupant.

Légende d'origine : Non légendée
La fin de sa carrière politique
En 1945, Delfosse est l'un des fondateurs de l'Union Démocratique Belge (UDB). Ce parti travailliste n'obtient qu'un seul élu lors des premières élections d'après-guerre et disparaît très vite de la scène politique.
Bibliographie
Van Haecke, Lawrence. “Repressie En Epuratie. De Bescherming van de Uitwendige Veiligheid van de Staat Als Politiek-Juridisch Probleem Tijdens de Belgische Regimecrisis (1932-1948).” Ph.D. Thesis, Universiteit Gent, 2014.