Auxiliaires de l’administration de la justice, voie d’accès de la population à la justice et au droit de défense, les avocats assument une fonction sociétale qui prend un relief particulier au cours de la période d’Occupation.
Pour le respect du droit
D’une manière générale, invoquant principalement le respect de la Convention de la Haye, les autorités ordinales des barreaux de Belgique s’associent aux prises de position de la magistrature. Ils prennent également eux-mêmes de nombreuses initiatives vis-à-vis des mesures prises par l’occupant.
Dans un contexte hautement sensible, les différents barreaux de Belgique adoptent, sous la conduite du bâtonnier du barreau de Bruxelles, représentant près de la moitié des avocats, des positions communes. Ils s’inquiètent principalement des questions liées à l’organisation de la profession mais aussi au droit de défense et, dans son prolongement, au respect du droit.
Diverses protestations
Les barreaux de Belgique ou une partie d’entre eux adressent ainsi de nombreuses protestations aux autorités occupantes.
Celles-ci sont relatives à l’organisation de la profession et la protection de ses membres ( contre les ordonnances antijuives, en ce qu’elles interdisent aux juifs l’exercice de la profession d’avocat ; contre les arrestations et condamnations d’avocats ; contre l’utilisation d’avocats comme otages; etc ). Les barreaux expriment leur solidarité envers la magistrature. Ils prennent position en vue d’assurer la sauvegarde des droits de la population (contre l’organisation du travail obligatoire, contre les exécutions capitales, contre le déplacement des enfants royaux en Allemagne ; etc).
Bibliographie
Coppein, Bart, et Jérôme de Brouwer. Histoire du barreau de Bruxelles : 1811-2011. Bruxelles: Bruylant, 2012.
Brouwer, Jérôme de. « Rassembler les avocats et les barreaux de Belgique (1886-1998) ». In Advocaat/avocat, édité par Bart Coppein, Jean-Pierre Buyle, Jérôme De Brouwer, et Dominique Matthys. Bruxelles: Larcier, 2017.