Pour protéger les rexistes de la recrudescence des attaques dont ils sont victimes, le mouvement de Degrelle décide de mettre sur pied une brigade chargée de leur protection rapprochée. Il s’agit des Formations B, également appelées ‘Étendard de protection Paul Colin’, du nom du journaliste rexiste abattu par la résistance.
Vols, pillages, razzias, bagarres et marché noir
En novembre 1943, l’unité rexiste est autorisée à être créée par la SS. L’objectif de recruter 300 hommes est rapidement atteint. Elle cible les derniers membres valables des Formations de Combat et de jeunes militants à qui l’on promet l’exemption du travail obligatoire. La plupart des nouveaux gardes du corps n’ont pas de rapports antérieurs avec Rex. Vols, pillages, razzias, bagarres et marché noir font partie du lot quotidien de cette troupe qui s’abrite sous le parapluie SS pour échapper aux poursuites de la justice belge. En juin 1944, le total des effectifs s’élève à 460 hommes.
Une implantation particulière
Des unités vont être créées à Bruxelles ainsi qu’à Liège, Huy, Charleroi et Mons, c’est-à-dire dans les bassins industriels de l’axe Haine-Sambre-Meuse. Ce sillon industriel peuplé est également synonyme de résistance active. L’implantation des Formations B correspond en quelque sorte à ‘la loi de l’offre et de la demande’. Quant à la nature des recrues, il s’agit vraisemblablement d’une majorité de personnes issues du monde ouvrier, voire des marges de la société. Le recrutement de la Formation B, tout comme celui des autres formations paramilitaires rexistes à la fin de la guerre, montre que Rex n’arrive plus, sauf exception, à attirer les couches supérieures de la société.
Bibliographie
Conway, Martin, Marc Efratas, Alain Dantoing, and José Gotovitch. Degrelle : Les Années de Collaboration : 1940-1944 : Le Rexisme de Guerre. Ottignies: Quorum, 1994.
Plisnier, Flore. Ils Ont Pris Les Armes Pour Hitler. Bruxelles: Pire, 2008.
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