Le Département Sécurité et Information (DSI), surnommé la ‘Gestapo de Rex’, est, à l’origine, un organisme de police interne du parti. Il est créé en mars 1943 et est confié à Charles Lambinon alias ‘Dumoulin’. Son objectif initial est de protéger les militants rexistes contre d’éventuels attentats.
À ses débuts, le DSI ne compte qu’environ 78 membres, sans grands moyens, pratiquement sans armement. Lambinon va ‘récupérer’ divers groupuscules qui, sous prétexte d’autodéfense des militants, identifient opposants politiques, résistants, Juifs, réfractaires au travail obligatoire. Ils les dépouillent ou les font chanter avant de les livrer aux organismes allemands (Sipo-SD, Geheime Feldpolizei, Feldgendarmerie). Selon les endroits et les personnalités, les relations avec l’occupant sont bonnes ou mauvaises. Elle vont ensuite évoluer pour devenir étroites, ‘donnant-donnant’ : port d’armes contre arrestations et opérations anti-maquis.
Le DSI est organisé en ‘brigades’, aux effectifs relativement peu nombreux.
Parmi celles-ci, citons la Brigade A (La Louvière) qui est la continuation de la Bande Duquesne. Elle compte 307 morts et disparus à son actif pour seulement une vingtaine de membres. La Brigade Z, installée place Rouppe à Bruxelles est en charge de la ‘contre-terreur’ en liaison avec la Dienststelle Jungclaus et en renfort des autres Brigades. Pour constituer un trésor de guerre, la Brigade Z pille, le 30 août 1944, diverses bijouteries bruxelloises et en assassine les propriétaires.
De Jonghe, Albert. “La Lutte Himmler-Reeder Pour La Nomination d’un HSSPF à Bruxelles.” Cahiers d’Histoire de La Seconde Guerre Mondiale, 1984.
Maes, Philippe. Brigade A, Bande Duquesne : Quinze Mois de Terreur Policière Sur Le Centre. Vol. 13. Houdeng-Aimeries Houdeng-Goegnies Centre de recherches et de documentation régionales Présence et action culturelles. Section de Houdeng-Aimeries, 1993.
Conway, Martin. “Le Rexisme de 1940 à 1944 : Degrelle et Les Autres.” Cahiers-Bijdragen / Uitgegeven Door Navorsings- En Studiecentrum Voor de Geschiedenis van de Tweede Wereldoorlog, Centre de Recherches et d’Etudes Historiques de La Seconde Guerre Mondiale, no. 10 (1986): 5–55.
