Impact de l'occupation
En 1940, on supprime les conseils provinciaux et huit des neuf gouverneurs de province se voient interdire d'encore exercer leurs fonctions. Tous les gouverneurs seront progressivement remplacés par des administrateurs plus dociles, voire collaborationnistes. En 1940, l'administration d'occupation allemande entend renforcer sensiblement le pouvoir des gouverneurs sous prétexte de 'déconcentration', mais cette réforme de la loi provinciale belge ne se fait pas. Les tentatives du Vlaams Nationaal Verbond (VNV) pour mettre en place, par le biais de 'services interprovinciaux', des sortes de ministères flamands de substitution ne réussissent pas davantage.
Compétences
En pratique, les missions des provinces s'étendent. En premier lieu, le gouverneur peut bloquer les nominations de bourgmestres de guerre issue des mouvements de collaboration en refusant de transmettre les candidatures. C'est surtout le cas, dans la première moitié de l'occupation, dans le Brabant et dans certains provinces francophones. En deuxième lieu, les compétences de contrôle se renforcent, en particulier dans le secteur du ravitaillement. L'occupant fait fréquemment appel aux administrations provinciales pour centraliser ses instructions aux villes et communes. Une certaine tension apparait avec le secrétaire général Romsée, qui veut centraliser le contrôle sur les bourgmestres au ministère de l'Intérieur.
Après la Libération
Dans les premières années, ces missions étendues et ces compétences renforcées des administrations provinciales sont partiellement maintenues. Les provinces jouent un rôle important dans l'épuration du personnel politique et administratif des villes et communes. Mais d'autres missions supposent également un contrôle plus décentralisé, comme le ravitaillement et la reconstruction.
Bibliographie
Wouters, Nico. De Führerstaat: overheid en collaboratie in België (1940-1944). Tielt: Lannoo, 2006.
Wouters, Nico. Oorlogsburgemeesters 40/44: lokaal bestuur en collaboratie in België. Tielt: Lannoo, 2004.